Libre circulation

La construction européenne a permis de créer le plus grand marché intérieur du monde. Ce faisant, elle a offert des perspectives économiques importantes à nos entreprises.

Un certain nombre de freins persistent cependant qu’il convient de lever afin de garantir une véritable libre circulation des produits de santé naturelle pour l’ensemble des citoyens européens.

Une absence d’harmonisation européenne

L’autorisation et l’encadrement des ingrédients actifs utilisés dans les compléments alimentaires ne sont pas harmonisés dans l’Union européenne. Les Etats membres régissent ainsi les listes d’ingrédients autorisés, leurs conditions d’emploi et leurs doses. Cette situation conduit à de fortes disparités entre les Etats. Les vitamines et minéraux sont les seuls ingrédients partiellement harmonisés : une liste européenne existe mais les doses autorisées restent fixées au niveau national.

En outre, le principe européen de reconnaissance mutuelle n’est que très partiellement appliqué aux compléments alimentaires. Ce principe constitutif du marché commun établit qu’un produit légalement commercialisé dans un État membre de l’UE peut l’être dans tous les autres, sauf s’il met en péril des « exigences impératives d’intérêt public », notamment en matière de santé ou de sécurité des personnes. Sans prouver une telle mise en péril, de nombreux États refusent l’utilisation de ce principe à des fins protectionnistes.

Illustration du manque d’harmonisation européenne

Encadrement du Millepertuis
Encadrement de la mélatonine
Encadrement de la vitamine C

Un fort impact sur la libre circulation européenne

L’absence d’harmonisation européenne limite la libre circulation des produits et freine la capacité d’exportation des entreprises.

Cette absence d’harmonisation, qui ne repose sur aucune justification scientifique, génère des surcoûts importants pour les entreprises : renforcement de l’expertise réglementaire nationale, reformulation de produits, remplacement de certains ingrédients, adaptation de l’emballage, etc.

  • 10 000 à 50 000 euros par produit : c’est le coût de reformulation pour l’export induit par cette fragmentation règlementaire, ce qui limite considérablement le potentiel d’exportation intra-UE des entreprises et leur capacité à croître.
  • Moins de 5% : C’est le taux des compléments alimentaires vendus en France qui sont suffisamment rentables pour supporter de tels coûts.

Nos propositions pour une libre circulation des compléments alimentaires au sein de l’UE

Appliquer pleinement le principe de reconnaissance mutuelle aux compléments alimentaires
Harmoniser la liste des plantes autorisées dans les compléments alimentaires sur la base de la liste BelFrIt
Harmoniser les niveaux de vitamines et minéraux autorisés dans les compléments alimentaires
Harmoniser les substances autorisées dans les compléments alimentaires

Les bénéfices de ces réformes

La mise en place de ces propositions permettra de développer un secteur à fort potentiel. Cela sera, par là même, porteur de santé pour les Européens et de réduction des coûts de cette santé pour les systèmes de solidarité nationale.
Développer l’exportation
La part de l’exportation dans le chiffre d’affaires du secteur des compléments alimentaires triplerait, passant de 10 à 30%
Développer l’emploi
Il serait possible de créer 14 000 nouveaux emplois en France dans le secteur des compléments alimentaires d’ici 10 ans
Offrir une voie de diversification aux agriculteurs
La culture des plantes à parfum, aromatiques et médicinales pourrait passer de 67 000 à 120 000 hectares sur la même période

Une croissance au service de la santé des Européens

Meilleur scénario : harmonisation des minéraux, plantes et substances, adoption d’un modèle spécifique d’évaluation des plantes / Scénario intermédiaire : sécurisation des allégations en attente et reconnaissance européenne de la liste BelFrIt / Scénario pessimiste : interdiction des allégations en attente, absence d’harmonisation
Source : Etude Deloitte pour Synadiet