Leur composition

L’aspect des compléments alimentaires

Quels que soient les actifs qui les composent, les compléments alimentaires se présentent tous sous forme de dose. Celle-ci peut prendre plusieurs formes appelées « galéniques ».

La forme ou galénique d’un produit permet d’apporter la juste dose au consommateur. Elle est choisie par les opérateurs en fonction des caractéristiques techniques du produit qu’elle contient et des spécificités de la cible de consommateurs.

Voici les principales galéniques utilisées dans les compléments alimentaires :

Quelles sont les principales galéniques ?

Les gélules

Enveloppes dures, elles sont composées de deux parties emboitées qui renferment l’actif, principalement sous forme de poudre. Les gélules peuvent être réalisées à partir de matières d’origine végétale (cellulose, pullulane) ou animale (gélatine).

Les flacons

La quantité de liquide à prendre est mesurée à partir d’une mesurette, d’un compte-goutte, d’une cuillère doseuse ou d’un autre ustensile de dosage. Selon la composition, ils peuvent contenir des sirops, des huiles ou des solutions buvables.

Les comprimés

Comme leur nom l’indique, ils sont fabriqués par compression de poudres d’actifs, additionnés ou non d’excipient. Selon le cas, les comprimés peuvent ensuite être avalés, croqués, dissous dans l’eau, etc.

Les ampoules

Composées en verre, elles contiennent l’actif sous forme liquide. Leurs pointes effilées et autocassables permettent de les boire.

Les capsules

Les actifs, souvent sous forme huileuse, y sont enrobés dans une enveloppe gommeuse et soluble. Son enrobage est mou.

Les gommes

Souvent évoquées sous l’appellation anglaise de « gummies », elles sont fabriquées à partir de solution gélifiante.

Les sachets et sticks

Ils contiennent les actifs principalement sous forme de poudre. Celle-ci est obtenue à l’issu d’un processus de pulvérisation et tamisage.

Les plantes

Les plantes, entre science et tradition

Les plantes et préparations de plantes sont parmi les ingrédients les plus représentés dans les compléments alimentaires.

L’utilisation des plantes pour leurs bienfaits sur la santé est connue depuis l’Antiquité. A travers les cultures, l’homme a appris à connaître leurs propriétés et à maîtriser leur utilisation.

Les plantes sont utilisées de deux manières :

  • la poudre de plante : cette forme apporte au consommateur le totum de la plante ou de la partie de plante, c’est-à-dire l’ensemble des substances contenues dans la plante qui peuvent agir en synergie ;
  • les extraits de la plante : un extrait de plante est une préparation obtenue à partir de la macération d’une plante dans un liquide (solvant). Ce solvant, souvent à base d’eau ou d’alcool, libère et recueille les composés actifs de la plante. La solution obtenue est ensuite pressée, décantée puis filtrée pour obtenir l’extrait de la plante. Les extraits peuvent être liquides ou secs, lorsque le solvant a été évaporé. Certaines formes d’extraction permettront de concentrer la préparation en certains actifs d’intérêt. L’extraction peut également se faire à chaud, de type infusion, ou avec des solvants organiques.

Exemples de plantes utilisées dans les compléments alimentaires

Quelques chiffres

75% des compléments alimentaires vendus en France contiennent au moins une plante.
40% des compléments alimentaires vendus en France sont principalement ou exclusivement à base de plantes.
Plus de 1 000 plantes sont autorisées dans les compléments alimentaires en France.
300 espèces de plantes à parfum aromatiques et médicinales poussent en France.

En savoir plus sur la filière

Pour en savoir davantage sur la filière française des plantes à parfum, aromatiques et médicinales (PPAM), consultez notre page dédiée.

CONSULTER
Leur réglementation

Leur réglementation

Les plantes et préparations de plantes présentes dans les compléments alimentaires sont définies par le décret n°2006-352. Il s’agit d’ingrédients composés de végétaux ou isolés à partir de ceux-ci. Sont exclues de ce cadre, les plantes ou préparations de plantes possédant des propriétés pharmacologiques et destinées à un usage exclusivement thérapeutique.

Arrêté Plantes

Pour être utilisées dans un complément alimentaire, les plantes et préparations de plantes doivent avoir été préalablement autorisées par la règlementation française et européenne. Le décret n°2006-352 prévoit un encadrement spécifique pour les plantes et préparations qui en sont issues.

En France, l’arrêté du 24 juin 2014 dit « arrêté Plantes » établit, en annexe I, une liste positive de 540 plantes autorisées dans les compléments alimentaires avec les conditions d’emploi spécifiques, les substances à surveiller, les précautions d’emploi à étiqueter ainsi que les restrictions d’utilisation.

Cette liste a été complétée en 2019 par une liste des plantes pouvant être employées dans les compléments alimentaires. Cette dernière n’a pas de valeur juridique. Dite de droit mou, elle reflète la position des autorités françaises.

En outre, les précautions et conditions d’emploi de ces plantes sont progressivement enrichies par les autorités directement sur TeleIcare.

Plantes et reconnaissance mutuelle

Les plantes absentes de l’arrêté Plantes mais présentes sur une liste d’un autre Etat membre de l’UE, peuvent être utilisées dans un complément alimentaire en France grâce à la reconnaissance mutuelle. Selon ce principe fondateur du droit européen, un produit ou un ingrédient légalement commercialisé dans un Etat membre de l’Union européenne peut être vendu dans un autre Etat membre.

Il est ainsi notamment possible d’utiliser la procédure de reconnaissance mutuelle pour enregistrer un complément alimentaire contenant des plantes autorisées dans des listes à valeur juridique d’un autre Etat membre, en joignant la preuve de l’autorisation à la déclaration. Il est également possible de joindre la preuve de l’enregistrement du produit dans un autre Etat membre.

Attention, lorsque l’on utilise une plante en reconnaissance mutuelle, il faut également tenir compte des précautions ou restrictions d’emploi imposées dans le pays sur lequel s’appuie la reconnaissance mutuelle.

Liste BelFrIt et harmonisation

Dans le but de créer une liste commune de plantes, les autorités françaises, belges et italiennes ont lancé en 2011 une initiative qui a abouti à la publication de la liste BelFrIt en 2014. Elle regroupe 1 029 plantes et 11 champignons qui ont évalués par des experts. Même si cette liste n’a pas de valeur juridique, le décret italien du 10 août 2018 et l’arrêté royal belge du 31 août 2021 ont repris les travaux de la liste BelFrIt.

Les disparités entre les Etats membres de l’Union européenne restent toutefois encore importantes : certains ont des listes positives, d’autres une approche plus libérale. La liste BelFrIt reste donc un outil à promouvoir au niveau européen pour permettre, demain, un encadrement harmonisé des compléments alimentaires à base de plantes.

Des restrictions

La frontière avec le médicaments

En plus de l’autorisation de la plante, il faut tenir compte de la quantité de plante que le produit apporte par dose journalière. En effet, la directive 2002/46/CE indique qu’il est interdit pour un complément alimentaire d’avoir une activité pharmacologique. Cela entraînerait une requalification du produit en médicament par fonction. Les plantes pour lesquelles une monographie EMA définit une dose en usage médical bien établi, ne peuvent donc pas être utilisées à ces mêmes doses dans les compléments alimentaires. La dose journalière devra donc obligatoirement être inférieure à celle définit dans l’usage bien établi.

Le règlement (CE) 1925/2006

L’article 8 du règlement européen n°1925/2006 permet à la Commission européenne, après avis de l’EFSA, d’interdire ou de restreindre l’usage de certaines plantes ou substances qui les composent dans les compléments alimentaires. Cette procédure doit être justifiée au regard de la sécurité de la substance.

La réglementation sur les nouveaux aliments

Les plantes, comme tous les ingrédients qui composent les compléments alimentaires, doivent se conformer à la réglementation sur les nouveaux aliments. Pour en savoir plus, consultez notre page dédiée.

Micro-nutriments contenus dans nos aliments, les vitamines et minéraux sont des éléments indispensables au bon fonctionnement de notre organisme.

Les vitamines et minéraux : qu’est-ce que c’est ?

Les vitamines sont des substances essentielles à notre organisme car elles sont nécessaires à de nombreux processus physiologiques.

On distingue 13 familles de vitamines qu’on classe selon deux catégories :

  • les vitamines liposolubles : pouvant se dissoudre dans la graisse, elles sont stockées dans les tissus adipeux et le foie. Il s’agit des vitamines A, D, E et K.
  • les vitamines hydrosolubles : pouvant se dissoudre dans l’eau, elles ne peuvent être stockées dans l’organisme et sont éliminées avec les urines. Il s’agit des vitamines B1 à B12 et de la vitamine C.

Les minéraux sont également nos alliés pour un corps en pleine santé.

On distingue les sels minéraux des oligo-éléments selon la quantité contenue dans l’organisme mais tous sont indispensables au bon fonctionnement de notre organisme.  Ces minéraux et oligo-éléments peuvent être consommés sous forme de compléments alimentaires pour une action ciblée ou en combinaison pour créer des synergies (ménopause, minceur, tonus, etc.).

Où les trouver ?

A l’exception des vitamines D et K, dont la synthèse se fait respectivement par l’action de la lumière sur la peau et par les bactéries de l’intestin grêle, les vitamines sont dites essentielles car elles ne peuvent être synthétisées par notre corps.  

Le corps étant incapable de les fabriquer, leur apport se fait donc par l’alimentation. Une alimentation équilibrée et diversifiée permet de couvrir les besoins de l’organisme.

On retrouve également les vitamines et les minéraux sous forme de compléments alimentaires et de médicaments. Chacune de ces différentes sources joue un rôle spécifique : le médicament pour pallier les carences, les compléments alimentaires en complément de l’alimentation pour prévenir d’éventuelles déficiences.

Les vitamines : pour quoi faire ?

Chaque vitamine joue un ou plusieurs rôles qui lui est propre, participant ainsi au maintien de l’équilibre vital de l’organisme.

Vitamine A

La vitamine A regroupe à la fois le rétinol, ses métabolites produits dans l’organisme (rétinal, acide rétinoïque) et les caroténoïdes provitaminiques (bêta-carotène, alpha-carotène et bêta-cryptoxantine).

Elle contribue notamment :

  • au métabolisme énergétique normal ;
  • au maintien d’une peau et de muqueuses normales ;
  • au maintien d’une vision normale ;
  • au fonctionnement normal du système immunitaire ;
  • au processus de spécialisation cellulaire ;
  • au métabolisme normal du fer.
Vitamine B1

La vitamine B1 est aussi appelée thiamine.

Elle contribue notamment :

  • au métabolisme énergétique normal ;
  • à une fonction cardiaque normale ;
  • au fonctionnement normal du système nerveux ;
  • à des fonctions psychologiques normales.
Vitamine B2

La vitamine B2 est aussi appelée riboflavine.

Elle contribue notamment :

  • au métabolisme énergétique normal ;
  • au fonctionnement normal du système nerveux ;
  • au maintien d’une peau et de muqueuses normales ;
  • au maintien d’une vision normale ;
  • au maintien de globules rouges normaux ;
  • au métabolisme normal du fer ;
  • à la réduction de la fatigue ;
  • à protéger les cellules contre le stress oxydatif.
Vitamine B3

Elle est aussi appelée niacine ou vitamine PP.

Elle contribue notamment :

  • au métabolisme énergétique normal ;
  • au fonctionnement normal du système nerveux ;
  • au maintien d’une peau et de muqueuses normales ;
  • aux fonctions physiologiques normales ;
  • à la réduction de la fatigue.
Vitamine B5

Elle est aussi appelée acide pantothénique.

Elle contribue notamment :

  • au métabolisme énergétique normal ;
  • aux performances intellectuelles normales ;
  • à la synthèse normale et au métabolisme normal des hormones stéroïdes (hormones du stress et hormones sexuelles), de la vitamine D et de certains messagers chimiques du cerveau (neurotransmetteurs) ;
  • à la réduction de la fatigue.
Vitamine B6

La vitamine B6 contribue notamment :

  • au métabolisme énergétique normal ;
  • au fonctionnement normal du système nerveux ;
  • à la synthèse normale de la cystéine et au métabolisme normal de l’homocystéine ;
  • à la réduction de la fatigue ;
  • au métabolisme normal du glycogène et des protéines ;
  • aux fonctions psychologiques normales ;
  • à la formation normale des globules rouges ;
  • au fonctionnement normal du système immunitaire ;
  • à la régulation de l’activité hormonale.
Vitamine B8

La vitamine B8 est aussi appelée biotine, voire vitamine H ou vitamine B7.

Elle contribue notamment :

  • au métabolisme énergétique normal ;
  • au fonctionnement normal du système nerveux ;
  • au maintien de cheveux, d’une peau et de muqueuses normaux ;
  • au métabolisme normal des macro-nutriments ;
  • à des fonctions psychologiques normales.
Vitamine B9

La vitamine B9 est aussi appelée acide folique ou folates. La supplémentation en vitamine B9 augmente le statut maternel en folates. Un faible statut en folates chez la mère augmente les risques d’apparition d’anomalies du tube neural chez le fœtus en développement.

Elle contribue aussi notamment :

  • à la croissance des tissus maternels pendant la grossesse ;
  • à la synthèse normale des acides aminés ;
  • à la formation normale du sang ;
  • au métabolisme normal de l’homocystéine ;
  • au fonctionnement normal du système immunitaire ;
  • à la réduction de la fatigue ;
  • aux fonctions psychologiques normales ;
  • au processus de division cellulaire.
Vitamine B12

Elle est aussi appelée cobalamine.

Elle contribue notamment :

  • au métabolisme énergétique normal ;
  • au fonctionnement normal du système nerveux ;
  • au métabolisme normal de l’homocystéine ;
  • aux fonctions psychologiques normales ;
  • à la formation normale des globules rouges ;
  • à la réduction de la fatigue ;
  • au fonctionnement normal du système immunitaire ;
  • au processus de division cellulaire.
Vitamine C

La vitamine C, ou acide ascorbique, joue plusieurs rôles dans l’organisme.

Elle contribue notamment :

  • à la formation normale du collagène nécessaire au fonctionnement normal des vaisseaux sanguins, des os, des cartilages, de la peau, des dents et des gencives ;
  • au métabolisme énergétique normal ;
  • au fonctionnement normal du système nerveux ;
  • aux fonctions psychologiques normales ;
  • au fonctionnement normal du système immunitaire ;
  • à la réduction de la fatigue ;
  • à la régénération de la vitamine E dans sa forme réduite ;
  • à l’absorption du fer ;
  • à protéger les cellules contre le stress oxydatif.
Vitamine D

La vitamine D rassemble deux types : la vitamine D2 aussi appelée ergocalciférol et la vitamine D3 ou cholécalciférol.

En plus de l’alimentation, sa synthèse peut se faire via l’exposition de la peau aux rayons ultraviolets B (UVB). Cette synthèse dépend toutefois de nombreux facteurs tels que l’âge, la pigmentation de la peau, la saison, la latitude du lieu de vie, etc.

Elle contribue notamment :

  • à l’absorption et l’utilisation normale du calcium et du phosphore ;
  • au maintien du taux normal de calcium dans le sang ;
  • à la croissance normale des os des enfants ;
  • au maintien de l’état normal des os, des muscles, des dents ;
  • au fonctionnement normal du système immunitaire ;
  • au processus de division cellulaire ;

  • à réduire le risque de chute associé à l’instabilité posturale et à la faiblesse musculaire. Les chutes constituent un facteur de risque des fractures osseuses chez les hommes et les femmes de 60 ans et plus.

Elle est également nécessaire à une croissance et un développement osseux normaux des enfants.

Vitamine E

La vitamine E regroupe une famille de huit molécules : alpha-tocophérol, bêta-tocophérol, delta-tocophérol, gamma-tocophérol, alpha-tocotriénol, bêta-tocotriénol, delta-tocotriénol et gamma-tocotriénol. La vitamine E contribue à protéger les cellules contre le stress oxydatif.

Vitamine K

On distingue plusieurs formes de vitamine K. La vitamine K1 (phylloquinone, phytoménadione et phytonadione) est synthétisée par les plantes.

La vitamine K2 (ménaquinone) est synthétisée par les bactéries de la flore intestinale et intervient dans le métabolisme osseux.

La vitamine K contribue :

  • à une coagulation sanguine normale ;
  • au maintien d’une ossature normale.

Les minéraux et les oligo-éléments : à quoi servent-ils ?

Chaque minéral a une action différente. Voici quelques exemples de minéraux autorisés dans les compléments alimentaires et quelques-uns de leurs bienfaits :

Le calcium

Le calcium est nécessaire :

  • à une croissance et à un développement osseux normaux des enfants ;
  • au maintien d’une ossature et d’une dentition normales.

Le calcium contribue également à :

  • à une coagulation sanguine normale ;
  • à métabolisme énergétique normal ;
  • à une fonction musculaire normale ;
  • à une neurotransmission normale ;
  • au fonctionnement normal des enzymes digestives ;
  • au processus de division et de spécialisation cellulaires ;
  • à réduire la perte de densité minérale osseuse chez les femmes ménopausées. Une faible densité minérale osseuse constitue un facteur de risque des fractures ostéoporotiques.

Chlorure

Le chlorure contribue à une digestion normale grâce à la production d’acide chlorhydrique dans l’estomac.

Le chrome

Le chrome contribue :

  • au métabolisme normal des macronutriments ;
  • au maintien d’une glycémie normale ;
  • au maintien d’une fonction hépatique normale.
Le cuivre

Le cuivre contribue :

  • au maintien de tissus conjonctifs normaux ;
  • à un métabolisme énergétique normal ;
  • au fonctionnement normal du système nerveux et du système immunitaire ;
  • à la pigmentation normale des cheveux ;
  • au transport normal du fer dans l’organisme ;
  • à protéger les cellules contre le stress oxydatif.

L’iode

L’iode contribue :

  • à un métabolisme énergétique normal ;
  • au fonctionnement normal du système nerveux ;
  • à une fonction cognitive normale ;
  • au maintien d’une peau normale ;
  • à la production normale d’hormones thyroïdiennes et à une fonction thyroïdienne normale ;
  • à la croissance normale des enfants.
Le fer

Le fer contribue :

  • à une fonction cognitive normale ;
  • à un métabolisme énergétique normal ;
  • à la formation normale de globules rouges et d’hémoglobine ;
  • au transport de l’oxygène dans l’organisme ;
  • au fonctionnement normal du système immunitaire ;
  • à réduire la fatigue ;
  • au processus de division cellulaire ;
  • au développement cognitif normal des enfants.

Le fluor

Le fluorure contribue au maintien de la minéralisation des dents.

Le magnésium

Le magnésium contribue :

  • à réduire la fatigue et à un métabolisme énergétique normal ;
  • à l’équilibre électrolytique ;
  • à un fonctionnement normal du système nerveux ;
  • à une fonction musculaire normale ;
  • à une synthèse protéique normale ;
  • à des fonctions psychologiques normales ;
  • au maintien d’une ossature et d’une dentition normales ;
  • au processus de division cellulaire.

Le manganèse

Le manganèse contribue :

  • à un métabolisme énergétique normal ;
  • au maintien d’une ossature normale ;
  • à la formation normale de tissus conjonctifs ;
  • à protéger les cellules contre le stress oxydatif.

Molybdène

Le molybdène contribue au métabolisme normal des acides aminés soufrés.

Le phosphore

Le phosphore est nécessaire à la croissance et au développement osseux normaux des enfants. Il contribue également :

  • à un métabolisme énergétique normal ;
  • au maintien d’une ossature et d’une dentition normales ;
  • au fonctionnement normal des membranes cellulaires.
Le potassium

Le potassium contribue :

  • au fonctionnement normal du système nerveux ;
  • à une fonction musculaire normale ;
  • au maintien d’une pression sanguine normale.

Le sélénium

Le sélénium contribue :

  • à une spermatogénèse normale ;
  • au maintien de cheveux et d’ongles normaux ;
  • à une fonction thyroïdienne normale ;
  • au fonctionnement normal du système immunitaire ;
  • à protéger les cellules contre le stress oxydatif.
Le zinc

Le zinc contribue :

  • à un métabolisme acido-basique et à un métabolisme glucidique normal ;
  • à une fonction cognitive normale ;
  • à la synthèse normale de l’ADN ;
  • à une fertilité et une reproduction normale ;
  • au métabolisme normal des macronutriments, de la vitamine A et des acides gras ;
  • à une synthèse protéique normale ;
  • au maintien d’une ossature, de cheveux, d’une peau et d’ongles normaux ;
  • au maintien d’une vision normale ;
  • au maintien d’un taux normal de testostérone dans le sang ;
  • au fonctionnement normal du système immunitaire ;
  • à protéger les cellules contre le stress oxydatif ;
  • au processus de division cellulaire.

La règlementation des vitamines et minéraux

Les 13 vitamines et les 15 minéraux autorisés dans les compléments alimentaires sont listés dans la directive 2022/46/CE et dans l’arrêté du 9 mai 2006 relatif aux nutriments pouvant être employés dans la fabrication des compléments alimentaires.

Pour chacun de ces nutriments sont associées des valeurs de référence : VNR, ANC et DJM.

Des doses journalières maximales (DJM) définies au niveau national

Les DJM représentent les teneurs maximales règlementaires pour lesquelles les vitamines et minéraux peuvent être apportés dans les compléments alimentaires sans risque pour le consommateur.

Les DJM sont définies par les autorités nationales en tenant compte des limites supérieures de sécurité, des apports en nutriments par l’alimentation courante et des apports de référence pour la population.

En France, l’arrêté du 9 mai 2006 définit les doses journalières maximales au niveau français. En avril 2011, suite à un recours, le Conseil d’Etat a annulé une partie de cet arrêté, en supprimant les DJM de certaines vitamines qui ne présentent pas de risque en cas de consommation excessive.

Suite à de nouvelles données scientifiques et à la procédure de reconnaissance mutuelle, la DGCCRF a publié, en 2018, des recommandations sanitaires pour les nutriments qui modifient ces DJM et associent à certains nutriments des précautions d’emploi spécifiques. La DGCCRF fait une distinction entre les adultes, les enfants de moins de 10 ans et ceux de plus de 10 ans. Le document fixe les DJM pour 7 vitamines et 15 minéraux pour ces 3 catégories.

Un processus d’harmonisation des niveaux maximums en vitamines et minéraux est en cours dans l’Union européenne.

Et les valeurs nutritionnelles de référence (VNR), qu’est-ce que c’est ?

Ce terme recouvre 2 réalités différentes, à ne pas confondre :

  • Les VNR définies par l’EFSA regroupent un ensemble de valeurs alimentaires numériques et fournissent le socle scientifique sur lequel reposent les recommandations en matière d’alimentation. On retrouve : les besoins nutritionnels moyens, la référence nutritionnelle pour la population, l’apport satisfaisant et l’intervalle de référence des macronutriments. Elles guident les professionnels de santé quant aux quantités de nutriments nécessaires pour maintenir l’équilibre d’une personne en bonne santé. Ces données sont utiles aux responsables politiques, tels que la Commission européenne ou les Etats membres, pour élaborer des politiques publiques ou des recommandations nutritionnelles afin d’aider les citoyens à rester en bonne santé. Ces données n’ont pas de valeur réglementaire.
  • Les VNR pour l’étiquetage des denrées alimentaires sont une autre notion et sont définies règlementairement en Annexe XIII du règlement (UE) 1169/2011. Ces valeurs remplacent les anciens Apports Journaliers Recommandés (AJR). Elles ont été élaborées par le comité scientifique de l’alimentation humaine (Scientific Committee on Food, aujourd’hui EFSA) dans son avis du 5 mars 2003. Ces VNR reflètent les besoins journaliers moyens d’une personne en bonne santé, de poids corporel moyen et pratiquant une activité physique moyenne. Les VNR sont essentielles pour l’étiquetage nutritionnel et la mise en avant d’allégation. En effet, un apport minimum de 15 % des VNR est requis pour mettre en avant la présence d’un nutriment dans un produit. Il est obligatoire d’indiquer, sur l’emballage d’un produit, en plus de la quantité apportée pour un nutriment, le % des VNR. Par exemple, il faut indiquer Vitamine C : 20 mg soit 25 % des VNR. Les VNR, en reflétant un besoin quotidien moyen, ont ainsi pour but d’aider les consommateurs à faire des choix alimentaires sains.

Les apports nutritionnels conseillés (ANC), d’autres repères importants

Les ANC sont élaborés au niveau national par l’Anses. Ils sont définis pour des groupes précis de population en fonction de l’âge, du sexe et de l’état physiologique. Ils correspondent à l’apport permettant de couvrir les besoins physiologiques de la plus grande partie de la population, soit 97,5% des individus. Ces données sont des repères nutritionnels et varient en fonction des pays et des habitudes alimentaires. Elles évoluent avec la société et les connaissances scientifiques. Elles sont notamment utilisées par les professionnels de santé et les scientifiques.

Lors du développement d’un complément alimentaire, il est donc primordial de prendre en compte et de distinguer toutes ces données. La prise en compte des ANC permet d’élaborer un produit répondant aux besoins de la population française, la prise en compte des DJM est obligatoire et permet d’avoir un produit sans risque, et enfin les VNR sont nécessaires pour réaliser l’étiquetage nutritionnel du produit.

Vitamines et compléments alimentaires bio

Le Règlement bio ne permet pas l’ajout de vitamines et minéraux de synthèse dans les compléments alimentaires bio.

Il est cependant possible d’apporter ces nutriments de manière naturelle, par exemple par le biais d’une plante titrée (ex : apport de vitamine C via un extrait d’acérola).

Pour en savoir plus sur la règlementation bio

Pour plus d’informations sur la règlementation des compléments alimentaires biologiques, rendez-vous sur notre page dédiée.

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Les huiles essentielles, qu’est-ce que c’est ?

L’huile essentielle représente la quintessence de la plante. Il s’agit de l’essence produite par la plante, notamment pour se protéger. De composition généralement complexe, elle peut être riche d’une grande variété de substances actives.

Les huiles essentielles sont obtenues à partir d’une matière première végétale. Elles sont obtenues par entraînement à la vapeur ou par un procédé mécanique approprié sans chauffage. N’étant pas solubles dans l’eau, elles sont le plus souvent séparées de la phase aqueuse par un procédé physique n’entraînant pas de changement significatif de sa composition.

Comment sont-elles fabriquées ?

Deuxième producteur européen d’huiles essentielles, la France compte sur son territoire une importante filière agricole et industrielle. Plusieurs methodes d’extraction existent. La principale est la distillation à la vapeur d’eau.

La distillation à la vapeur d’eau : Qu’elles soient fraîches ou sèches, les parties de la plante utilisée peuvent être distillées entières, concassées ou broyées. Dans un alambic, l’eau se vaporise à basse pression. La vapeur d’eau passe ensuite à travers la plante dont elle extrait les molécules aromatiques. Cette vapeur d’eau désormais chargée en molécules aromatiques se recondense ensuite dans un serpentin refroidi par de l’eau froide constamment renouvelée. A la sortie de l’alambic, un essencier (aussi appelé vase florentin) sépare l’huile essentielle de l’eau par décantation. Les deux liquides étant de densités différentes, la séparation se fait aisément. Les huiles essentielles ainsi obtenues sont donc 100% naturelles et pures.

D’autres techniques existent comme l’hydrodistillation, l’expression mécanique à froid, l’extraction par des fluides supercritiques.

Les 10 huiles essentielles les plus répandues dans les compléments alimentaires

Les 10 huiles essentielles les plus répandues dans les compléments alimentaires

Citronnier
Citrus Limon. (L.) Burm. f.
Menthe poivrée
Mentha x piperita L.
Ravintsara
Cinnamomum camphora (L.) J. Presl
Eucalyptus globuleux
Eucalyptus globulus

Lavande vraie
Lavandula angustifolia Mill.
Rosmarin
Rosmarinus officinalis L.
Cannelle de Ceylan
Cinnamomum verum J. Presl
Giroflier
Syzygium aromaticum (L.) Merr. & L.M.Perry

Thym commun
Thymus vulgaris L.
Mandarinier
Citrus reticulata Blanco

Attention au multi-usage

Les huiles essentielles sont utilisées dans plusieurs secteurs (alimentaire, pharmaceutique, cosmétique, détergence…). Leurs multiples fonctions font leur réputation. Cependant, nous recommandons aux consommateurs d’être vigilants. En fonction de la voie d’administration (topique, orale ou aérienne), les précautions d’emploi et doses d’utilisation des huiles essentielles peuvent varier significativement. Certaines huiles essentielles utilisées en application sur la peau peuvent ainsi être toxiques par voie orale ou inversement.

Nous vous recommandons de toujours bien respecter les précautions d’emploi présentes sur l’étiquetage du produit. En cas de doute, demandez conseil à un professionnel de santé.

Leur règlementation

Un encadrement strict du risque

Certaines substances présentes dans les huiles essentielles peuvent présenter des risques pour certaines populations. Il est donc primordial de définir des précautions d’emploi spécifiques adaptées à chaque produit en fonction de sa composition en huile essentielle et de la potentielle toxicité de l’huile essentielle.

Il est également important de noter que tout complément alimentaire à base d’huiles essentielles doit mentionner la précaution d’emploi suivante : « Déconseillé aux femmes enceintes et allaitantes et aux enfants de moins de 6 ans ».

Afin de prouver la sécurité d’un complément alimentaire, l’industriel doit démontrer par une analyse de risques, que la consommation normale du produit n’entraîne pas un dépassement des doses limites de sécurité admises pour les différentes substances qu’il contient. Il est nécessaire, dans un premier temps, d’identifier les substances potentiellement à risque dans chacune des huiles essentielles d’un produit, puis évaluer l’apport journalier de chacune de ces substances dans le produit fini pour s’assurer de la sécurité de ce dernier.

Il est fondamental pour l’industriel de disposer pour chaque huile essentielle :

  • d’une monographie de contrôle (Pharmacopée, norme ISO…) répertoriant les composés de l’huile essentielle avec leurs pourcentages ;
  • d’un bulletin de contrôle complet avec chromatogramme de son huile essentielle, tenant compte de tous les ingrédients et d’y repérer les composés à risque de toxicité.

Les listes Huiles essentielles de Synadiet : un outil pour l’élaboration de produits sécurisés

Synadiet met à disposition trois listes d’huiles essentielles élaborées par son groupe de projet Huiles essentielles. Ces listes ont été validées par le Dr Jean Michel Morel (Spécialiste en médecine générale, Président du syndicat national de phyto-aromathérapie), Francis Hadji Minaglou (Docteur en pharmacie, Directeur scientifique de Botanicert) et Pr Anton (Professeur honoraire de la Faculté de Pharmacie et ancien émérite de l’Université de Strasbourg, expert européen). Ces listes visent à aider les industriels à formuler des produits sûrs et à apposer les précautions d’emploi adaptées.

Elles répertorient un total de 94 huiles essentielles avec, pour chacune, les doses journalières conseillées et les précautions d’emploi spécifiques associées.

Le travail ainsi mené a permis de :

  • Identifier les substances à surveiller présentes dans les huiles essentielles ;
  • Identifier les doses de la littérature pour ces substances et pour les huiles essentielles ;
  • Définir une dose journalière maximale sans risque pour l’huile essentielle au vu de sa composition lorsqu’elle est utilisée seule ;
  • Identifier dans la littérature les précautions d’emploi à indiquer sur l’étiquetage pour sécuriser le produit.

Synadiet rappelle l’importance de bien caractériser les huiles essentielles utilisées, en réalisant un profil chromatographique phase gazeuse et en vérifiant la conformité de l’huile essentielle aux normes retenues.

Attention, les doses journalières maximales des différentes huiles essentielles ont été définies pour l’utilisation de l’huile essentielle seule. En cas de mélange, une analyse de risque est à réaliser pour valider la sécurité du produit. Il convient également de se poser la question du cumul des substances apportées et celle des interactions entre les substances afin d’adapter les précautions d’emploi et les doses.

Leur enregistrement

Depuis fin 2018, la DGCCRF s’est dotée d’une liste de 77 plantes dont les huiles essentielles sont considérées comme traditionnelles à laquelle est associée un second document : les « Recommandations sanitaires pour l’emploi des huiles essentielles dans les compléments alimentaires ».

Ces recommandations présentent les conditions suivant lesquelles les huiles essentielles peuvent être utilisées dans les compléments alimentaires. Grâce à cette publication, les compléments alimentaires contenant des huiles essentielles de la liste DGCCRF et qui répondent aux recommandations peuvent désormais faire l’objet d’un enregistrement en Article 15. Une analyse des risques devra être jointe à la notification afin de justifier un usage sûr du produit (précautions d’emploi adaptées et dose journalière sans risque). Lorsque plusieurs huiles essentielles sont mises en œuvre dans le même produit, il est important de tenir compte du cumul des substances apportées et des interactions afin d’adapter les précautions d’emploi et les doses.

Les produits contenant une huile essentielle absente de cette liste ou contenant une huile essentielle de la liste de la DGCCRF mais dont les conditions d’emploi diffèrent de celles préconisées doivent continuer à faire l’objet d’un enregistrement Article 16.

15 huiles essentielles sous monopole pharmaceutique

Attention, certaines huiles essentielles sont réservées au monopole pharmaceutique. Au nombre de 15, elles sont répertoriées en article D.4211-13 du code de la santé publique.

Ces huiles essentielles ne peuvent pas être mise en œuvre dans les compléments alimentaires à moins de faire l’objet d’une évaluation scientifique par l’Anses.

Les substances, c’est à dire ?

Les substances à but nutritionnel ou physiologique sont des substances chimiquement définies possédant des propriétés nutritionnelles ou physiologiques, à l’exception des vitamines et minéraux.

Les substances utilisées dans les compléments alimentaires peuvent être d’origine synthétique ou naturelle (issues des végétaux, des algues ou sont d’origine animale).

Différence avec les préparations de plantes

Il n’est pas toujours aisé de statuer sur la classification d’un ingrédient en tant que préparation de plantes ou en tant que substance. En effet, certaines préparations de plantes peuvent être extrêmement purifiées et ainsi conduire à isoler un ou plusieurs composants de la plante. L’opérateur doit alors s’interroger sur le statut de son ingrédient obtenu suite à l’extraction.


En cas d’obtention d’un mélange de substances suite à l’extraction, l’ingrédient obtenu doit être classifié comme préparation de plantes. En cas d’obtention d’une substance, l’opérateur doit analyser au cas par cas le statut de l’ingrédient, préparation de plante ou substance.


Par exemple, un extrait de curcuma qui conduit à un ingrédient composé à 95% ou plus de curcumine sera considéré comme une substance et non une préparation de plante alors qu’un extrait de guarana composé de 12% de caféine sera considéré comme une préparation de plante.

Exemples de substances utilisées dans les compléments alimentaires

Et leur usage principal
Mélatonine
Sommeil
Caféine
Tonus
Glucosamine
Santé articulaire
Lutéine
Vision

Leur règlementation

Quelles sont les substances autorisées ?

Différents types de substances sont autorisées dans les compléments alimentaires :

  • L’article 6 du décret français qui encadre les compléments alimentaires indique que les Substances à but nutritionnel ou physiologique pouvant être utilisées dans les Compléments Alimentaires sont : Les substances ayant fait l’objet d’une autorisation d’emploi dans les denrées alimentaires destinées à une population particulière, ce qui correspond aux substances autorisées dans le Règlement 609/2013, sont donc autorisées dans les compléments alimentaires. Comme par exemple des acides aminés…
  • Les substances autorisées dans d’autres Etats membres dans des listes réglementaires peuvent également être utilisées en France, comme par exemple la glucosamine, la chondroïtine, le coenzyme Q10…
  • Les substances qui ont obtenu une autorisation en tant que nouvel aliment au niveau européen (Novel Food)

Sur le site des autorités françaises la liste des substances autorisées en France a été publiée, cette liste n’a pas de valeur juridique et peut évoluer dans le temps en fonction de la réglementation européenne et de la réglementation d’autres Etats membres de l’Union européenne.

En France, un arrêté substances, l’arrêté du 26 septembre 2016 liste également 4 substances qui font l’objet de restrictions spécifiques dans les compléments alimentaires : la caféine, la carnitine, la créatine et le lycopène.

Des restrictions quantitatives

L’article 5 de l’arrêté du 26 septembre 2016 pose trois restrictions d’ordre quantitatif à l’emploi de toutes les substances dans les compléments alimentaires.

  • La quantité de substance mise en œuvre doit se limiter à la quantité requise pour obtenir l’effet nutritionnel ou physiologique recherché, lorsque cette dose est connue. Le responsable de la conception et de la mise sur le marché doit donc être en mesure de justifier la quantité de substance employée au regard de l’effet souhaité.
  • La dose de la substance consommée quotidiennement via le complément alimentaire ne doit pas dépasser la valeur reconnue comme sûre, au-delà de laquelle sont susceptibles de se produire des effets délétères. L’annexe I à l’arrêté fixe ces valeurs pour la caféine (200 mg), la carnitine (2 000 mg), la créatine (3 000 mg) et le lycopène (15 mg).
  • La quantité de substance présente dans la portion journalière maximale du complément alimentaire recommandée ne doit pas atteindre la dose considérée comme pharmacologique, sous peine d’être qualifié de médicament par fonction.

Les levures et probiotiques dans les compléments alimentaires

Les levures sont des champignons capables de provoquer la fermentation de matière organique animale ou végétale. Elles peuvent êtres utilisées dans les compléments alimentaires pour leurs bienfaits, à l’instar de la célèbre levure de bière, riche en protéines, oligoéléments et vitamine B.

Les probiotiques sont définis par l’OMS comme étant des « micro-organismes vivants qui, lorsqu’ils sont consommés en quantités adéquates, ont un effet bénéfique sur la santé de l’hôte ». Leur classification se fait par genre puis par espèce et parfois sous-espèce (subsp). On peut notamment citer les genres Lactobacillus, Bifidobactérium.

A quoi servent les probiotiques ?

L’équilibre intestinal

Si chaque souche possède des propriétés spécifiques, les probiotiques sont principalement reconnus pour contribuer à l’équilibre de notre flore intestinale.

La flore intestinale, aussi appelée microbiote intestinal, est composée de 10 000 milliards de bactéries qui évoluent au sein de notre tube digestif. Sa composition est unique, propre à chaque individu, et évolue au cours de la vie. Le microbiote intestinal atteint sa phase de maturité chez l’enfant de 2 à 3 ans et connait une mutation chez les personnes âgées, autour de 65-70 ans, accueillant alors de nouvelles espèces de bactéries. Un adulte abrite entre 800 et 1 000 espèces différentes de bactéries, majoritairement bénéfique pour la santé.

Le microbiote intestinal remplit deux fonctions principales dans la santé humaine : il participe à la digestion des aliments et développe le système immunitaire, 60% de nos cellules immunitaires étant contenues dans l’intestin. Il interfère également à de multiples niveaux sur notre santé et notre bien-être : humeur, stress, etc. Au point d’être régulièrement qualifié de « deuxième cerveau ».

L’encadrement des probiotiques dans les compléments alimentaires

Début 2023, la DGCCRF a officialisé l’utilisation du terme « probiotiques » pour le secteur des compléments alimentaires. L’autorisation s’appuie sur l’article 6 de la directive 2002/46/CE en positionnant le terme « Probiotiques » en tant que nom de catégorie.

La DGCCRF donne la définition suivante des probiotiques : « microorganismes vivants, qui, lorsqu’ils sont consommés en quantités adéquates, ont un effet bénéfique sur la santé de l’hôte en concourant à l’équilibre de la flore intestinale ».

La DGCCRF a défini des conditions afin d’encadrer l’utilisation du terme probiotiques pour le secteur des compléments alimentaires :

  • L’utilisation du terme est accordée en tant que nom de catégorie en s’appuyant sur l’exigence définie par l’article 6, paragraphe 3, point a de la Directive 2002/46/CE.
  • Les compléments alimentaires porteurs du terme probiotiques doivent apporter un minimum de 107 à 109 cellules vivantes d’une souche par jour, de manière à permettre à une quantité significative de microorganismes vivants d’atteindre le tractus gastro-intestinal et de s’y développer.
  • Aucune allégation se référant à un effet des probiotiques autre que l’équilibre de la flore intestinale ne figure sur l’étiquetage d’un complément alimentaire ou dans les communications à caractère commercial. La DGCCRF précise, en note de bas de page, que la mention « contribue à l’équilibre de la flore intestinale » peut être utilisée sur l’étiquetage des compléments alimentaires contenant des probiotiques et répondant aux critères fixés. Une certaine flexibilité du libellé est accordée concernant cette mention, la DGCCRF cite les termes considérés équivalents : « participation » ou encore « maintien » de ces microorganismes vivants à « une constitution normale de la flore intestinale ». Les termes « renforcement » ou « augmentation » de la flore intestinale sont quant à eux interdits.

Au-delà de l’autorisation du terme, la DGCCRF permet également l’apposition d’une mention sur l’équilibre de la flore intestinale.

La DGCCRF rappelle également aux opérateurs leur responsabilité concernant la mise sur le marché de produits sûrs et conformes à la réglementation sur le marché. Les opérateurs doivent donc s’assurer que les souches de probiotiques incorporées dans leur produit présentent bien un historique de consommation, et ne tombent pas dans le champ du règlement Novel Food. Les souches doivent être bien caractérisées et ne doivent pas présenter de résistance aux antibiotiques.

Lignes directrice de Synadiet sur les probiotiques

Synadiet met à disposition de ses adhérents des lignes directrices sur l’utilisation des probiotiques dans les compléments alimentaires élaborées par son groupe de projet Probiotiques.

Ces lignes directrices ont pour objectif de définir les critères pour une mise en œuvre efficace, fiable et sécuritaire des probiotiques dans les compléments alimentaires. Ce document fournit des recommandations à la fois sur la sélection et la caractérisation des souches, l’innocuité, la stabilité, les bonnes pratiques de fabrication et l’étiquetage des compléments alimentaires à base de probiotiques.

Les guidelines Probiotiques de Synadiet

Depuis votre espace adhérent, retrouver les lignes directrices dédiées aux probiotiques établies par Synadiet.

CONSULTER

 

Outre les ingrédients déjà cités, les compléments alimentaires utilisent toute une diversité d’ingrédients d’origine et de statut différents.

Les produits de la ruche

Les abeilles fournissent de nombreux ingrédients aux compléments alimentaires. Miel, propolis, pollen ou gelée royale sont notamment utilisés pour soutenir l’immunité, la vitalité ou entretenir les voies respiratoires.

Les algues et produits de la mer

La mer est également productrice d’ingrédients, qu’ils soient d’origine végétale ou animale. Les algues en sont les plus célèbres : végétaux que l’on retrouve majoritairement en milieu aquatique mais dépourvus de tige, de racine, de fleur ou de feuille. La plus célèbre d’entre elles est assurément la spiruline, une algue notamment connue pour ses propriétés tonifiantes. Mais d’autres ingrédients peuvent être issus de la faune aquatique, telles les huiles de poisson ou encore le collagène marin utilisé pour ses bienfaits sur la peau et les cartilages.

La DGCCRF a mis à disposition des opérateurs une liste des algues autorisées dans les compléments alimentaires en France. Les autorités ont également publié des recommandations sanitaires associées mentionnant leurs restrictions d’emploi spécifiques.

Les acides gras

Les acides gras essentiels regroupent plusieurs acides gras jouant un rôle primordial pour notre métabolisme mais que le corps humain ne peut produire directement. Leur apport est donc assuré par l’alimentation ou les compléments alimentaires. On y retrouve les oméga 3 et 6 qui contribuent notamment au développement et au fonctionnement de la rétine, du cerveau, du système nerveux et de la peau.

Les protéines et acides aminés

Les protéines constituent l’une des principales familles de micro-nutriments. Essentielles à notre organisme, elles participent au fonctionnement des muscles et de la peau mais également à la digestion, au système immunitaire ou au transport de l’oxygène dans le corps. Les acides aminés sont les principales composantes de ces protéines dont ils constituent l’unité de base. L’organisme est incapable de les synthétiser en quantité suffisante et ils doivent donc être apportés par l’alimentation et les compléments alimentaires.

Les champignons

Contrairement à une idée reçue trop communément admise, les champignons ne sont pas des plantes mais constituent à eux seuls un règne du vivant, au même titre que les végétaux ou les animaux. Leurs cellules sont immobiles et se nourrissent par l’absorption des molécules organiques directement dans le milieu. Elles sont ainsi dépourvues de chlorophylle. Parmi les champignons présents dans les compléments alimentaires, on peut citer à titre d’exemple le shiitaké ou encore le reishi et l’agaric auguste, respectivement utilisés pour entretenir la circulation sanguine et soutenir les défenses immunitaires.